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Les banques sont en danger avec le système de paiement actuel

banques en danger

Les gains bancaires issus des paiements continuent de grimper avec le commerce en ligne et le mobile. Selon le cabinet Accenture, les paiements ont généré 1 500 milliards de dollars rien que l’année dernière. Et pour les cinq prochaines années, cette montée en flèche devrait se poursuivre jusqu’à 2 000 milliards en 2025, soit une croissance d’environ 5,5%. Pourtant, l’évolution du marché des paiements pourrait avoir un impact négatif pour les banques. Explications.

Les risques des paiements pour les organismes bancaires

Les centaines de milliards de revenus tirés des paiements sur une période pourraient s’avérer néfastes pour les banques qui en détiennent 93% actuellement. D’après Accenture, plus de 50% de ces revenus, c’est-à-dire 280 milliards, devraient revenir aux fintechs et aux géants de la technologie. Les néobanques à l’instar de Revolut, N26 et GAFA tendent désormais à rafler une grande partie des clients de la banque. Revolut et N26 en particulier veulent conquérir 100 millions de consommateurs d’ici à 2025.

L’entrée en force des GAFA sur le marché bancaire

Le paiement mobile est une aubaine pour les GAFA. Apple perçoit une commission de la part des banques à chaque transaction effectuée à l’aide de l’application mobile Apple Pay. D’ailleurs, Jennifer Bailey, la cheffe du produit Apple Pay, a déclaré qu’en fin de l’année 2020, la presque totalité des cartes bancaires françaises pourraient s’adapter à son outil de paiement mobile. Et actuellement, la plupart des e-banques ont déjà adhéré à Apple Pay. A l’inverse d’Apple, Samsung et Google ne prélèvent aucune commission. Mais les banques françaises ne sont pas encore décidées à utiliser leurs services. Elles peinent à défier la concurrence et à s’imposer sur un marché dominé par Apple. Tandis qu’en Asie, les dispositifs weChat Pay de Tencent ou encore AliPay d’Alibaba permettent à ces organismes de tirer profit des rendements du paiement.

Le e-commerce : un autre danger pour les banques

Le paiement mobile n’est pas le seul à accaparer une part du marché bancaire. A côté, il y a la vente en ligne où les moyens de paiement tels PayPal, Stripe, Lemon Way ou encore Adyen prennent une place considérable. En France en particulier, Lemon Way a su s’implanter et rapporté 25 millions d’euros en octobre 2019. Et récemment, il s’est établi sur les marchés allemand et anglais.

La tendance à la baisse des commissions par transaction réalisée

Avec un marché dynamique et en perpétuelle évolution, les banques ont un autre défi à relever : mettre en œuvre une nouvelle stratégie pour surmonter les contraintes liées aux marges. Le cabinet Accenture a mis en avant, dans son rapport, que les transactions effectuées gratuitement via les fintechs évoluent à vitesse grand V. Et à ce rythme-là, elles pourraient absorber jusqu’à 8 % des revenus tirés des paiements par carte bancaire. Accenture ajoute dans son compte-rendu que la diminution des commissions n’est pas un phénomène nouveau. Mais il s’agit d’une tendance constatée depuis l’année 2015. En effet, entre 2015 et 2018, la commission moyenne touchée à chaque paiement par carte de crédit (Visitez le site creditinfo.fr pour tout savoir sur le crédit en ligne) est passée de 1,21$ à 1,07$, ce qui signifie une réduction de 11,6 % sur la période. Tandis que les revenus venant des transactions faites par carte de débit ont connu une chute encore plus forte, passant de 0,34$ en 2015 à 0,29$ en 2018, soit une baisse de 14,6 % sur la période. Néanmoins, l’associé et expert financier de Deloitte, Julien Maldonato pensent que le futur des banques n’est pas menacé en raison de la confiance que les clients placent en elles.

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