Categories: Non classé

L’ONU veut que les entreprises s’intéressent plus à la santé sexuelle des femmes

Et si financer la contraception, prévenir le harcèlement, ou encore proposer gratuitement des produits hygiéniques devenaient des objectifs affichés et mesurés par les entreprises, comme l’est déjà la baisse des émissions de gaz à effet de serre ?

C’est ce que propose jeudi le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), qui dévoile une série d’indicateurs permettant aux directions de chiffrer et d’évaluer leurs politiques liées à la santé sexuelle et reproductive des femmes.

Jusqu’ici, ces sujets ne sont que marginalement représentés dans les rapports des entreprises sur les indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), comme les émissions de CO2. Et surtout, il n’existe pas de méthodologie standardisée pour en rendre compte.

L’UNFPA, avec le cabinet de conseil Accenture, a donc mis au point ce que l’organisation présente comme la première grille d’analyse pour « mesurer la performance des organisations sur un certain nombre de questions sexuelles et reproductives » comme « la prévention du harcèlement sexuel sur le lieu de travail et le soutien aux employés dans le domaine de la planification familiale« , selon un communiqué.

Parmi la trentaine d’éléments pouvant entrer dans l’analyse : l’accès aux (et le financement de) soins liés à la grossesse et à la naissance; l’accès à la contraception et à des traitements de fertilité; la prévention du harcèlement; ou encore l’accès aux services liés à des infections sexuellement transmissibles et la fourniture gratuite de produits d’hygiène.

Les données pourraient servir de critères pour choisir un fournisseur ou décider d’investir ou non dans une entreprise, au même titre que les données environnementales, avancent les concepteurs.

« Les femmes représentent près de 40% de la main-d’oeuvre mondiale » mais « le lieu de travail moyen n’a pas été construit en pensant aux femmes« , a souligné Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA, citée dans le communiqué.

« Des employés en bonne santé sont des employés productifs » et, pour les employées, la santé sexuelle et reproductive ne doit pas être négligée, a-t-elle détaillé en janvier auprès de l’AFP, en marge de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos.

Selon des études citées par l’UNFPA dans un rapport publié jeudi, investir dans la santé sexuelle et reproductive « peut entraîner jusqu’à 22% de productivité en plus, une baisse de 62% des absences et 23% de départs en moins« .

Au total, « quelque 190 millions de femmes travaillent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales« , selon le fonds. Dont une majorité « dans des pays où les besoins des femmes pour des services de santé ne sont pas satisfaits« .

Source: Relaxnews
Lydia Marthez

Recent Posts

  • Business - Droit - Economie

De 0 à 160 000 clients en 6 ans, le pari fou de Dany Bernard

Dany BERNARD : Le québécois qui a réinventé la fondue, plat vieux de 2000 ans, arrive avec son concept innovant…

19 heures ago
  • Culture

« Mauvaises Vies ? » Une exposition photographique de Marc Martin

Face au recul des droits humains, face au retour de la pudibonderie, le photographe Marc Martin fait dialoguer ses travaux…

1 semaine ago
  • Culture

JISBAR fait son grand retour à Las Vegas pour une exposition solo exceptionnelle

Après le succès retentissant de son exposition solo à l’Eden Gallery – Wynn Hotel l’an dernier – un événement complet…

1 semaine ago
  • Santé

Pourquoi suivre ses données d’entraînement peut transformer votre pratique du running

Courir, c’est avant tout une histoire de sensations. Pourtant, depuis quelques années, les données d’entraînement ont profondément transformé la manière…

2 semaines ago
  • Non classé

Découvrir le Sud de la France : La Seyne-sur-Mer, la perle méconnue du Var

Lorsqu'on évoque le sud de la France, on pense immédiatement à Saint-Tropez, Nice ou Cannes. Pourtant, entre Toulon et Six-Fours-les-Plages…

4 semaines ago
  • Culture
  • Réseaux sociaux
  • Santé

LELO & Swann Périssé s’unissent pour libérer les langues, les rires… et les tabous.

Et si la rentrée se faisait sous le signe du rire et de la libération ? Pour la première fois,…

4 semaines ago